jeudi, 16 décembre 2021 16:09

L'ACTU DU CFA

LE BEL ELAN DU CFA

Avec 2400 apprentis, 230 encadrants, une formation à 35 métiers et 5 filières d’excellence, le Centre de Formation de l’Artisanat (CFA) implanté au cœur du parc Bas Carbone Atlantech de Lagord répond parfaitement aux besoins croissants en compétences des entreprises locales. Interview de Marie-Christine Bernal, Directrice de la formation et du CFA.

Madame Bernal, comment se porte le CFA que vous dirigez ?

Plutôt bien. Quels que soient les publics concernés, pré-apprentis, apprentis, adultes en reconversion, salariés ou chefs d’entreprise, notre centre de formation interprofessionnel, le plus important de la Région Nouvelle-Aquitaine, enregistre cette année une hausse de 9% de ses effectifs. Avec 2400 personnes en apprentissage dans nos locaux quand ils y reçoivent nos enseignements, nous aimerions un peu pousser les murs si nous le pouvions.

Comment expliquez-vous cet engouement pour les dispositifs alternés « théorique-pratique » que vous proposez ?

En premier lieu, nous surfons sur cette réforme de l’Etat datant de 2018 et destinée à revaloriser l’apprentissage. Les entreprises se sont alors réintéressées à cette formation en alternance, grâce notamment aux primes à l’embauche des apprentis dont elles peuvent bénéficier. De même, avec le financement de tous les contrats d’apprentissage et le fait de proposer de nouvelles formations en permanence, les CFA ont le vent en poupe. De notre côté, avec plus de 60 diplômes allant du CAP au Bac+2 et concernant les métiers de l’alimentation, de l’hôtellerie / restauration, de la mécanique, du bâtiment comme des services, l’offre de formation répond aux besoins du marché. Depuis la dernière rentrée, nous proposons par exemple une formation continue en maintenance cycle et un cursus pour devenir responsable chantier- travaux publics.

Justement, on dit communément que « quand le bâtiment va, tout va »…

Je vous le confirme : avec ce secteur économique qui a repris des couleurs, nous avons enregistré une augmentation de 32% en 2021 des inscriptions dans les formations inhérentes au bâtiment. Pour expliquer la bonne santé de notre CFA, il faut également évoquer le fait que nous développons depuis plusieurs années la personnalisation des parcours, ces derniers étant adaptés en fonction des aptitudes de chacun.

Hormis les apprentis, quels sont les autres publics que vous accueillez au sein de votre établissement ?

D’abord, nous avons mis en place une formation continue pour adultes dans tous les métiers de l’artisanat, qui concerne aussi bien les demandeurs d’emploi, les salariés, les chefs d’entreprise que les personnes en réorientation. Ensuite, avec le dispositif de prépa-apprentissage, nous facilitons le retour à l’emploi des jeunes de 16 à 29 ans.

Vous avez été aussi un des premiers CFA à accueillir des migrants…

Effectivement. Aujourd’hui, nous accueillons 150 migrants à qui nous proposons une mise à niveau et d’apprendre un métier. Le CFA est pour eux un facteur d’intégration supplémentaire et pour notre école un grand motif de satisfaction quand ces mineurs isolés sortent d’ici avec un diplôme. 

 

Monté l’an dernier à bord de ce beau « paquebot » amarré au cœur du parc Atlantech, Mamadou Coulibaly vit à Lagord et y apprend le métier de cuisinier.

« Je suis arrivé à l’âge de 17 ans comme migrant à La Rochelle. On m’a rapidement orienté vers le CFA qui m’a proposé, après 6 mois d’intégration, de suivre un apprentissage en section hôtellerie / restauration. Je suis actuellement en seconde année de CAP Cuisine, avec, en alternance, deux semaines de cours au CFA et deux semaines en entreprise. J’apprécie énormément les enseignants qui prennent en compte chaque élève et m’ont personnellement aidé à faire de gros progrès dans plusieurs matières. Du côté du restaurant de La Rochelle où j’effectue mon apprentissage pratique, le fait de m’exercer en cuisine avec un chef qui me fait confiance me permet de progresser rapidement. Après le CAP, je m’orienterai vers un brevet professionnel pour être encore mieux armé pour entrer dans le monde du travail. En attendant, je profite du calme de la ville de Lagord et du confort de la résidence Utopia où je suis logé. »