Une église

L’église Notre Dame de l’Assomption de Lagord date de la fin du XIIe siècle.

Au cours de ses 800 années d’existence, elle a subi de nombreuses modifications, destructions, reconstructions et extensions.

De l’édifice d’origine ne subsistent que quelques vestiges tels que le portail avec ses six chapiteaux semblables. Les sept modillons représentant les sept pêchés capitaux sont allés enrichir le musée d’Orbigny-Bernon de La Rochelle (fermé depuis 2012).

Selon la légende, Marie Leczynska, épouse du roi Louis XV, fit fondre deux cloches destinées à son père Stanislas 1er, roi de Pologne de 1704 à 1709. L’Histoire n’a pas encore révélé la raison pour laquelle, lorsqu’il quitta Varsovie en 1734, il ne repartit qu’avec une seule cloche, ni comment cette cloche aboutit à l’église de Lagord.

Dans la nuit de la saint Sylvestre 1939, l’église fut ravagée par un incendie. Sept mois plus tard, elle renaissait de ses cendres grâce à la mobilisation de la population et de la municipalité.

En 2010, l’église a bénéficié d’une nouvelle restauration, en collaboration avec la Fondation du Patrimoine, qui a permis de mettre à jour des vitraux et des portes oubliés depuis des décennies.

Des moulins

Il existait, dans les temps anciens, six moulins à vent dont aujourd'hui ne subsistent que le moulin Benoist et le moulin Vendôme.

Cette présence laisse à penser que si la vigne occupait une part importante du territoire, subsistaient cependant de nombreuses parcelles vouées à la culture des céréales.

Le phylloxéra entraîna la disparition de la vigne vers les années 1865-1870.

Dans les années 1950, il existait encore sur la commune une douzaine d'agriculteurs, aujourd'hui un seul exploite les terres encore disponibles.

Des puits

Le puits de l'Eglise

Le chateau du Bois d'Huré

Le premier personnage que l'on trouve parmi les propriétaires de la terre d'Huré est maître Jean Mérichon, écuyer, conseiller du Roi, élu en Saintonge, seigneur d'Huré, de Lagord et du Breuil-Bertin, vers 1460.

Entre deux ailes de dépendances couvertes d'ardoises, reconstruites au XIXe siècle, s'élève un long corps de bâtiment entre cour et jardin, animé par un léger avant-corps central. Il est précédé par un portique à colonnes ioniques, supportant un balcon à balustres de belle facture.

Les entrées ont été aménagées de part et d'autre de l'avant-corps. Une balustrade couronne l'édifice masquant les toitures.

Ces éléments, annonçant le néo-classicisme, sont ponctués par le traitement des baies aux linteaux en arcs segmentaires.

Parmi les éléments intéressants, il faut noter l'ancienne chapelle avec sa façade sur cour coiffée d'un fronton triangulaire, le pigeonnier isolé dans le parc, avec sa coupole couverte de tuiles terminée par un lanternon, remontant à 1599 et une belle grille d'entrée soutenue par deux piliers massifs qui portent les lions.

Ce château est sans doute l'une des plus belles demeures que la fin du XVIIIe siècle ait laissée dans l'arrière-pays de l'Aunis.
Aujourd'hui, le château du Bois d'Huré abrite l'EHPAD, maison de retraite.

Chateau du Clavier

Au début du XVIIIe siècle, le domaine du Clavier appartenait à Pierre Piaud, sieur du Clavier, seigneur de Fontsausine.

En 1755, la maison du Clavier fut adjugée par décret interposé de la sénéchaussée de La Rochelle en faveur de Claude Beaupied du Mesnil, plus tard directeur des domaines corporels...

Vers 1786, Claude Beaupied du Mesnil avait dû faire rebâtir le logis puisqu'on précisait que la maison était nouvellement construite.

Le 17 mai 1858, Louise Hivert, héritière de la maison de cognac Hivert & Pellevoisoin, épouse au château du Clavier, Auguste Godet.

Auguste, remarqué pour ses qualités de négociant et son sens inné des affaires, présidera à la fusion des deux maisons, Godet et Hivert & Pellevoisin, pour en faire un acteur très important du marché.

C’est par cette alliance que va véritablement débuter l’histoire des « Cognac GODET » à La Rochelle.

Auguste Godet, petit à petit, se désintéressa du Cognac et préféra la botanique. Il se passionne plutôt pour l‘horticulture en créant un jardin d’hiver au Clavier.

Le Clavier devint alors magnifiquement entretenu par une armée de jardiniers qui avait la maîtrise des jardins d’hiver et des serres. Le Château bénéficiait d’une magnifique verrière et d’une terrasse avec  vue sur la mer.

Il était composé au rez-de-chaussée d’un grand vestibule, salon, salle à manger, bibliothèque, bureau, cuisine office et salle de bains. A l’étage noble, il y avait cinq chambres de maître. Le deuxième comprenait des chambres  de bonnes et greniers.

Malheureusement, la guerre fit perdre à la Famille Godet Le Domaine du Clavier, ces 48 hectares de vignes ainsi que la ferme du Bonnodeau située aux alentours.

Le Château fut alors réquisitionné par l’armée allemande, qui y créa une école de sous-officiers de la défense anti-aérienne. Ils avaient pour objectif de créer trois bases défensives à La Rochelle.

Ils construisirent 18 bunkers dans le parc face au Château, servant principalement de cachette pour leurs armes mais également d’archivage et de stockage nourriture. Les 3 bunkers le long de la route servaient à surveiller le Château en cas d’attaque.

A la fin de la guerre le Château brula …..

Après une remise en état, en 1949 le château devient une colonie de vacances pour les enfants de la société des carrelages Cerrabati, puis un lieu d’étape pour les gens du voyage.

De 1970 à 1975 le château du Clavier accueilli un laboratoire dentaire ou s’unit une société mutualiste. A l’époque l’endroit était mal desservit par les bus, et le laboratoire ferma prématurément.

En 1978, la commune de Lagord racheta le château.

Des personnes s’y installèrent sans autorisation et y ouvrirent un studio d’enregistrement pour le groupe de musique « Black Label » de Cristal Production.

Plus personne ne s’occupa du château pendant des années, il resta à l’abandon et finit par brûler une deuxième fois.

En 2010, Ludovic Bréant, l'actuel propriétaire du Château le rénova en fît un hôtel moderne et contemporain.